Par ces lignes, nous te demandons en tant que personnalité écoutée :
de te renseigner sur la catastrophe que constitue le changement climatique et la perte de la biodiversité.
Ce sont les adversaires les plus dangereux qu'auront à affronter tes filles !
de demander publiquement et fermement au Crédit Suisse de ne plus investir dans les énergies fossiles.
de prendre tes responsabilités s'ils continuaient dans leur politique de destruction de la planète.
Avant chaque match, on t'imagine étudier le jeu de tes adversaires, ses forces, ses faiblesses.
Et on te voit jouer. Et on te voit gagner. Et on t'admire.
Mais comment choisis-tu tes partenaires ? Nous pouvons imaginer, au vu de ton intelligence de jeu, que tu as su déléguer à des personnes compétentes
la gestion de tes portefeuilles. Financièrement, c'est une réussite. Mais humainement ?
La place financière helvétique, par ses investissements, est le 7ème émetteur de gaz à effets de serre.
Si nous voulons vraiment limiter le réchauffement de l’atmosphère à 1.5°C, nous devons nous libérer de la dépendance aux énergies fossiles.
Il ne faut donc plus financer les entreprises qui extraient, transforment, achètent ou vendent du charbon, du pétrole ou du gaz.
Le Crédit Suisse est l'établissement bancaire helvétique le plus impliqué dans les énergies fossiles. Entre 2016 et 2017,
au lendemain de la signature de l'Accord de Paris, il a multiplié par 16 ses investissements dans le charbon.
De 2015 à 2017, il a mis USD 7.8 milliards à disposition de 47 entreprises exploitant des combustibles fossiles particulièrement sales au point
d'être qualifiés d'extrêmes.
Et pourtant, le fonds Rockfeller, le fonds souverain norvégien (constitué par la vente de pétrole) et récemment même la La Banque européenne d'investissement (BEI) ont annoncé qu'ils ne financerait plus les énergies fossiles.
Toi qui est soucieux des enfants du monde au travers de ta fondation, toi qui est père, comment peux-tu continuer à être l'ambassadeur d'une banque qui a cette stratégie d'investissement ?
« Voulons-nous vraiment rester dans l'histoire comme la génération qui a fait l'autruche, qui flânait pendant que le monde brûlait ? » a demandé Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU à l'ouverture de la COP 25.
Merci.
